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11 décembre 2016 7 11 /12 /décembre /2016 12:33

 

Aujourd’hui, je viens de terminer « Demain », oxymore temporel pour parler de deux fictions romanesques, "Demain" et "L'appel de l'Ange". Revenons à Demain si l'on peut dire ! Jusqu’à la page 406, j’ai marché comme un vieux bouc et fervent admirateur d’un auteur français qui nous divertit autant qu’il nous surprend par ses intrigues et qu’on adore, Guillaume Musso ! A la quatre cent sixième page de Demain, c'est enfin le dénouement de l’intrigue où Emma superwoman éprise d'un sentiment de culpabilité sans limite, s’arrache la chair sur un grillage rouillé. Accident de parcours et passage romanesque qui me déclencha comme une sorte d'agacement à vous faire vaciller de votre fauteuil tout en se posant la question tant redoutée  « N’aurai-je pas déjà lu ce passage quelques part ? ».

Et bien oui, assurément. J’ai eu le sentiment de changer de référentiel roman pour me retrouver quelques semaines plus tôt dans « l’Appel de L’Ange », autre polard romanesque, autre super nana et belle héroïne, (toujours dans vos romans, les moches c’est moins vendeur !), s’est faite arracher l’avant bras par trois clébards. Musso nous ressert la soupe avec ces deux protagonistes femmes, l'une comme l'autre  à la recherche d’un ado ligoté et congelé dans des décors similaires glauques genre friches industrielles des années 50 made in USA. Deux jeunes femmes hyper toniques qui se plaignent du sang qui coule le long de leurs manches. Même scène qui se déroule de la même manière au même point d’orgue de l’intrigue. Si c'est pas du copier/coller qu'est-ce donc ?

Décevant eu égard à l’excellence des intrigues pourtant bien ficelées à laquelle Musso nous a habitué et nous emmène. Ainsi, on éprouve comme une sorte d’imposture limite du dérapage commercial plus motivé par les royalties que par la création d’œuvres littéraires originales. Ce qui m'est apparu dans ces deux fictions c'est produit pour d'autres toujours du même auteur. D’un roman à l’autre, on ressent trop souvent une typographie kilométrique parfois un peu poussive. Même canevas, même sentences arrachées aux célébrités littéraire, (ça fait chic), paragraphes souffrants d'originalité créatrice trop convenue, le tout campé dans un sombre décors anglo-saxon sans surprise, probablement une manière facile de faire du roman au poids mais certainement pas de la qualité. Si la création d'oeuvres quelques qu'elles soient demande habileté, talent et gros efforts pour séduire, il en faut très peu pour décevoir. C'est ainsi que Demain m'est tombé des mains. Retrouvez les mêmes ficelles d’un roman à l’autre à quelque chose d’un peu irritant comme on reste sur sa faim parce que les fins, dans « Demain » comme dans « L’appel de l’Ange » et tant d’autre sont souvent un peu bâclées.

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