Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
/ / /

Ted se rendit au local imprimante. Une seule fonctionnait. Un document important était en cours d'édition. Ted alla s'assoir dans un fauteuil en maugréant puis repensa à sa vie, à son couple, aux servitudes du quotidien, aux bons moments passés avec sa femme mais aussi leurs trop fréquentes disputes. Chris lui reprochait souvent son attitude envers les femmes. Evidemment, elle exagérait bien que dans un sens il devait admettre qu'elle n ‘avait pas tout à fait tord. C'est vrai qu'il regardait les nanas, sans pour autant penser à mal. Il les admirait comme il aurait admiré un beau tableau, un fruit appétissant, une belle montre Cartier, une machine à bois dernier modèle ... Bon c'est vrai qu'il avait un faible pour celles qui avaient de fortes poitrines, un peu à l'image des starlettes hollywoodiennes tournants dans les films de Russ Meyer, le meteur en scène le plus mammophyle de la planète. Dès qu'une poitrine hors norme lui passait sous le nez, son regard devenait comme aimanté par le galbes des arrondis , convaincu que les belles gossees qui ont de très beaux seins et de grands yeux ont tout ce qu'il fallait pour réussir dans la vie et qu'il était plus important que leur soutien-gorge soit dûment rempli plutôt que leur curriculum vitae, remarque qui faisait enrager les femmes en général et les plates en particulier.... Question seins, Chris n'avait rien à envier aux autres femmes. Elle avait de quoi contenter la main d'un honnête homme et c'était la sienne .... Il y avait bien quelques employées au Word Trace Center qui avaient ce profil de rêve, des vénus de banlieue moulées dans leur tailleurs élimés acheté en solde sur e-bay, les boutons de leur veste prêts à lâcher sous la pression explosive de leurs arogants titanesques tétons. Ah la petite hotesse de la Chess Manatan ! ! Une fille au sexe-appel affolant, une Betty Boop aux yeux bridés, se trémoussant telle une bombe sexuelle montée sur talon aiguille. La pin-up qu'on accroche dans les vestiaires de foot ou les cabines de marins qui ont fait fantasmer des générations de jeunes gens qu'une surproduction de testostérone rend particulièrement nerveux. Une super nana à faire dresser des régiments de pénis à tête chercheuse dès lors qu'elles pointaient leurs nichons arrogants dans les couloirs des twin-towers. Si Chris était le centre de sa vie et de ses préoccupations, la perspective d'une parenthèse extraconjugale avec cette fille le démangeait parfoiss. Cette longue abstinence aurait en quelque sorte légitimé un écart de conduite qui n'aurait eux pour dessein que l'hygiène du corps. Mais en honnête garçon, Ted refoulait tant bien que mal ses vieux démons qui le taquinaient si souvent. Tek un puissant souvenir qui le harcellait depuis son enfance, il se souvenait de l'après-midi où il découvrit une cassette vidéo cachée dans le meuble de la télé. Il était accompagné de deux de ses meilleurs potes de quartier, à peine quarante ans à eux trois. Ils avaient visionné le film, une aubaine pour des gamins qui ignoraient tout du sexe et qui étaient si pressés de tout découvrir. Ce qu'ils virent était allé au-delà de leurs espérances. L'œuvre, pour peu qu'on put lui accorder ce qualificatif, était d'une vulgarité affligeante ou seule la pornographie était traitée avec soin. L'héroïne, à la poitrine démesurément grosse, démontrait avec l'aisance d'une acrobate zélée, combien il était facile de faire des galipettes odacieuses avec deux types membrés comme des ânes. Evidemment, l'après-midi s'était terminée par une partie de masturbation collective au fond de la cave où chacun des gosses fut amené à faire des comparaisons anthropométriques qui leur flanquèrent des complexes pour le restant de leur vie. Ted se souvenait combien ils avaient ri de leur découverte et combien tout cela les avait marqué. Un collègue le fit sortir de ses songes.

- Excuse-moi vieux. Ton document était collé au mien. J'espère que je ne t'ai pas fait perdre trop de temps.

- Non, non, ça va, je ne prends l'avion que demain matin. Merci Jef.

- Je file je suis en retard. Salut Ted et bon week-end espèce de petit veinard ! Tu vas retrouver la belle Christine, dit-il en lui jetant œillade complice. J'en connais un qui ne va pas débander de tout le week-end.

Même si la remarque embarrassa un peu Ted, il la reçu comme une marque d'amitié et un beau compliment. Jef était plus qu'un collègue, ils avaient été sur le même campus et s'étaient retrouvés par hasard sur le parvi de la tour nord..

- Mais, tu ne devais pas être en stage cette semaine ?

- Non. Heureusement. Il est reporté au mois d'octobre.

- A la semaine prochaine

Jef quitta le bureau, Ted relu son billet électronique « vol aller UA93 le 11-sept-2001 8h42 - Décollage de Newark. Retour Dimanche soir par la même compagnie..
"Ok Bye bye et vive les vacances, - Aller ! Je file»

A suivre

 

Partager cette page
Repost0