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1 décembre 2010 3 01 /12 /décembre /2010 09:45

 

 

Le bio c’est bien, c’est bon pour la santé comme pour la planète mais  c’est cher. Ainsi, faire ses courses dans les boutiques bio  des quartiers bourgeois c’est tendance. On y rencontre des bobos friqués, des ex-soixante-huitards chaussés paraboots, des  allumés déguisés en moine tibétain, des cadres sup venus en 4x4,  ou tout simplement des gens comme vous et moi qui ont envie de manger de bons produits de temps en temps,  tous, affichant sur leur visage radieux et bien nourri une sorte de satisfaction à tirer quelque vanité à payer un litre d’huile d’olive à 20 euros avec une carte de crédit Gold. Et si par hasard ils croisent un ami, un voisin, voir même l’élu local, leur bonheur comme leur orgueil prend un cran de plus sur l’échelle du snobisme mondain.

 Au-delà de ces considérations alimentaires de classe, combien de ces commerces se sont installés dans les cités HLM où la majorité des habitants, c’est à dire plus 15% de la population française gagnant moins de 500 euros/mois : Réponse ZERO pointé et pourtant, je suis bien assuré que les familles pauvres aimeraient manger sain alors qu’elles sont condamnées à bouffer des nouilles dégueu avec du jambon plein de phosphate, produits bas de gamme achetés au hard discount du coin quand il n’a pas été vandalisé par les petits cons du quartier qui s’emmerdent copieusement parce qu’ils n’ont rien à faire. Pendant ce temps là, les boutiques bio se portent à merveille. Le bio affiche une progression de 18% l’an, les grandes surfaces augmentent leurs espaces de vente  bio et les agriculteurs se reconvertissent à grands frais à faire du tout bio. Evidemment, les industriels de l’agro-alimentaire font la gueule parce que leur chiffre d’affaire lié à la vente des pesticides et des engrais chimiques va chuter dans les mêmes proportions. De noter ainsi que tous ces produits toxiques n’iront pas s’installer dans notre organisme déclencher un cancer quelques années plus tard. Par expérience, le français moyen que je suis doté d’une bonne retraite sans crédit sur le dos ne peut pas s’offrir le luxe de manger bio tous les jours. Autre expérience. Prenons deux paquets de céréales quelle qu’elles soient, une bio et l’autre non. Laissons-les ouvertes même dans le placard de la cuisine. Très rapidement la céréale bio sera colonisée par des insectes, charançons et autres bestioles affamées qui savent faire la part des choses entre des produits sains et des produits pollués. Chouette ! Que tous les agriculteurs  se reconvertissent au bio et notre espérances de vie comme notre santé va s’améliorer. Cela à un coût très dur. Si toutes les terres agricoles du monde passaient au bio, il faudrait réduire la population mondiale de 50%. Le bio n’est pas une bouffe de pauvre qui devra se contenter de manger de la merde pour autant qu’il y en ait et les riches de chier bio dans leur chiottes bio de luxe, le must étant d’installer des toilettes sèches dans leur chalet de montagne à Courchevel, une couche sociale aisée prête à défendre bec et ongle un  capitalisme sans borne qui les détruira.

 

 

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