D’un côté les Grecs découvrent avec un étonnement tout
emprunt d’hypocrisie, la faillite abyssale d’un système politique déglingue, ce que tous savaient depuis longtemps et qu’aucun ne voulait vraiment affronter. 2000 kilomètres plus à l’ouest, la
France, l’Espagne, le Portugal, l’Italie et bien d’autres pays nouveaux entrant dans l’espace Schenguen, se retrouvent dans la même situation aux relents de crise sévère avec la même cécité. Mais
que nos amis et voisins limitrophes balayent devant leur porte et nous de faire le ménage dans notre pré carré de l’hexagone. Monsieur Fillion nous annonce avec une pudeur tout emprunte
d’électoralisme qu’il est urgent de nous serrer la ceinture en prônant les vertus de l’économie. Pardonnez mon incompétence mais là je ne comprends plus rien à rien. Comment est-il possible,
qu’un 1er ministre découvre seulement aujourd’hui les valeurs de la rigueur. On le sait depuis trente ans qu’il faut stopper la spirale nauséabonde des déficits. Voilà des années qu’il
aurait fallu tenir ce discours et redresser la barre alors qu’il était peut-être encore temps de sauver les meubles. Que foutre non ! Aucun d’entre eux n’a bougé parce qu‘aucun n’a eu
le courage d’affronter les dures réalités d’un système en perdition, prendre les bonnes mesures au bon moment, certes très impopulaires, mais indispensables à moins de sombrer dans d’autres fonds
abyssaux de la pauvreté, de la banqueroute sociale, de la faillite de l’état, sinistres lendemains assurés. Le peuple français comme les autres d’ailleurs, un paquet de moutons imbéciles, cupides
et bornés dont je fais partie, ne pense qu’à sa bidoche et se moque royalement des affaires qui se trament en coulisse pourvu qu’on lui fiche la paix et qu’on lui promette la lune. Fort de ce
discours de façade, le gouvernement, qui ne gouverne rien si ce n’est les petites magouilles financières, de vouloir raboter les niches fiscales, réduire les dépenses somptuaires de l’état,
d’augmenter nos impôts, bref un tas de mesurettes qui ne règleront rien parce qu’inefficaces et de souligner au passage l’impéritie des politiciens au train de vie scandaleux payés par nos
impôts. Pour quelle bonne ou mauvaise raison n’exigerions nous pas, toujours dans le cadre des restrictions budgétaires, le remboursement de ces injustifiées et scandaleuses dépenses ?
Imaginons un instant que les consciences dirigeantes s’éveillent et que tout un chacun, président, ministres, députés, collaborateurs et autres hauts fonctionnaires d’état, renoueraient avec la
morale, le bon droit en abandonnent les abus, le népotisme, le favoritisme. Ce serait super chouette, même si les économies dégagées seraient faibles eu égard à l’Himalaya des dettes. Elles
auraient au moins le mérite de s’ériger en exemple. Que dalle ! Parce qu’ils sont tous attachés à leurs petits business, leurs privilèges et surtout et c’est bien compréhensible, leur fric,
ils ne bougeront pas d’un pouce. On est loin de la rigueur annoncée… !
Facile de crier aux voleurs alors qu’on se prélasse dans son canapé à écouter les mensonges quotidiens de la télé même si personne n’est dupe, on laisse faire au son des clairons de la victoire footballistique dont on se contre fiche si ce n’est les milliards que ça rapporte à ceux qui l'organise. Il y a des solutions, c’est sûr, mais il faudra en payer le prix fort et elles ne feront pas les choux gras des spéculateurs tout poil confondu. On n’a pas le cul sorti des ronces !
