Les pieds dans la terre et la tête dans les étoiles

Monsieur le Président,

Avec tout le respect que je vous dois eu égard à la fonction présidentielle que vous occupez depuis peu, je prends la liberté, es-qualité de père et de grand père, de vous parler comme je le ferai à mes enfants ou petits enfants, sans ambages ni rond de jambe.

Mon cher Emmanuel,

Lorsque l’enfant parait, le cercle de famille applaudit à grands cris. En élève brillant que tu es, je t’épargnerai la suite de cette poésie gravé dans ton ADN de premier de la classe et de me réjouir sitôt d’avoir un enfant si braillant. Nous, tes frères et tes sœurs, tes parents et grands parents, tes petits cousins, ton boulanger du coin, la caissière de l’hyper, le fonctionnaire en képi, portons sur toi un regard de bienveillance, d’amour inconditionnel que tout parents porte à l’innocent apparu.

Tu n’imagines pas combien ta naissance réchauffe nos cœurs comme il réchauffe celui des millions de parents qui t’ont fait naître. Combien cet avènement est porteur d’espoir, combien il nous remplit d’aise. Nous en manquions tellement depuis si longtemps. En bon père de famille et soucieux du bien être de son rejeton, mille peurs m’assaillent. Comment vas-tu résister aux maladies et à l’usure du temps, es-tu bien armé pour supporter le poids de ta charge ? Vas-tu tenir toutes ces promesses de bonheur dont tu es dépositaire ?

Dans le ciel bleu élyséen aussi bleu que le bleu de ta très élégante et très aimée compagne, survient un petit nuage gris. Qui s’inquiétera d’une minuscule nuée alors que tout semble si beau aujourd'hui ?  L’instant d’après un second nuage apparaît, un peu plus sombre, un peu plus gros. Un souffle d’air l’accompagne. Puis de deux on passe à dix. Le vent se lève  le ciel s’assombrit, l’orage est là. Briseur de joie, celui qui arrache tout dans son sillage, celui qui éteint les lampions de la fête.

Mon cher enfant, tu sais combien il est difficile de gagner la confiance des gens et combien c’est si facile de la perdre. Alors chasse au plus vite les marchands du temple, dénonce les imposteurs, les brise et les tricheurs. Il te faut réagir au premier obstacle sinon il te brisera.

Cette ombre au tableau à un nom, le Ministre Richard Ferrand.

Avec toute notre affection de parents et de grands parents.

Georges

Je ne peux pas passer à côté d'un événement aussi important. J'ai émis la possibilité et peut-être le souhait que si les insurgées libyennes s'y prennent bien  peut-être qu'elles auront Ras Lanouf gratis.

Evidemment un ami Seine et Marnais de longue date nous iunforme :

"Je tiens à vous faire part de la création, dans le cadre des amitiés franco-libyennes, du comité de jumelage réunissant les villes de Ras Lanouf et La- Queue-en -Brie

Ce matin même mercredi 9 mars 2011, le footballeur  Yoann Bourkuf serait présenti pour parrainer ce jumelage. On n'a pas sa réponse.

Séquence détente :

 Relier une affaire d'état à un dérapage (17-q est un exemple triviale).  Envoyez-moi vos réponses et très grosse récompense à qui aura tout bon ! (ne pas confondre avec Jacques du même nom)

[1] Ce qui passe pour une grave insulte auprès d’un supporter de foot hétéro peut devenir une promesse de lendemain qui chante pour d’autres catégories sociales.

D’un côté les Grecs découvrent avec un étonnement tout emprunt d’hypocrisie, la faillite abyssale d’un système politique déglingue, ce que tous savaient depuis longtemps et qu’aucun ne voulait vraiment affronter. 2000 kilomètres plus à l’ouest, la France, l’Espagne, le Portugal, l’Italie et bien d’autres pays nouveaux entrant dans l’espace Schenguen, se retrouvent dans la même situation aux relents de crise sévère avec la même cécité. Mais que nos amis et voisins limitrophes balayent devant leur porte et nous de faire le ménage dans notre pré carré de l’hexagone. Monsieur Fillion nous annonce avec une pudeur tout emprunte d’électoralisme qu’il est urgent de nous serrer la ceinture en prônant les vertus de l’économie. Pardonnez mon incompétence mais là je ne comprends plus rien à rien. Comment est-il possible, qu’un 1^er ministre découvre seulement aujourd’hui les valeurs de la rigueur. On le sait depuis trente ans qu’il faut stopper la spirale nauséabonde des déficits. Voilà des années qu’il aurait fallu tenir ce discours et redresser la barre alors qu’il était peut-être encore temps de sauver les meubles. Que foutre non !  Aucun d’entre eux n’a bougé parce qu‘aucun n’a eu le courage d’affronter les dures réalités d’un système en perdition, prendre les bonnes mesures au bon moment, certes très impopulaires, mais indispensables à moins de sombrer dans d’autres fonds abyssaux de la pauvreté, de la banqueroute sociale, de la faillite de l’état, sinistres lendemains assurés. Le peuple français comme les autres d’ailleurs, un paquet de moutons imbéciles, cupides et bornés dont je fais partie, ne pense qu’à sa bidoche et se moque royalement des affaires qui se trament en coulisse pourvu qu’on lui fiche la paix et qu’on lui promette la lune. Fort de ce discours de façade, le gouvernement, qui ne gouverne rien si ce n’est les petites magouilles financières, de vouloir raboter les niches fiscales, réduire les dépenses somptuaires de l’état, d’augmenter nos impôts, bref un tas de mesurettes  qui ne règleront rien parce qu’inefficaces et de souligner au passage l’impéritie des politiciens au train de vie scandaleux payés par nos impôts. Pour quelle bonne ou mauvaise raison n’exigerions nous pas, toujours dans le cadre des restrictions budgétaires, le remboursement de ces injustifiées et scandaleuses dépenses ? Imaginons un instant que les consciences dirigeantes s’éveillent et que tout un chacun, président, ministres, députés, collaborateurs et autres hauts fonctionnaires d’état, renoueraient avec la morale, le bon droit en abandonnent les abus, le népotisme, le favoritisme. Ce serait super chouette, même si les économies dégagées seraient faibles eu égard à l’Himalaya des dettes. Elles auraient au moins le mérite de s’ériger en exemple. Que dalle ! Parce qu’ils sont tous attachés à leurs petits business, leurs privilèges et surtout et c’est bien compréhensible, leur fric, ils ne bougeront pas d’un pouce. On est loin de la rigueur annoncée… !

Facile de crier aux voleurs alors qu’on se prélasse dans son canapé à écouter les mensonges quotidiens de la télé même si personne n’est dupe, on laisse faire au son des clairons de la victoire footballistique dont on se contre fiche si ce n’est les milliards que ça rapporte à ceux qui l'organise. Il y a des solutions, c’est sûr, mais il faudra en payer le prix fort et elles ne feront pas les choux gras des spéculateurs tout poil confondu. On n’a pas le cul sorti des ronces !

Assister à une interview de Jean-Luc Mélenchon me donne systématiquement l’envie d’aller lui flanquer deux tartes dans la figure (il s’agit de tarte à la crème vous l’aurez compris et d’en appeler à l’entarteur justicier, Noël Godin, l'aboyeur de service est en manque de pâtisserie justicière).. Mais qu’est-ce qui pousse cet homme à se montrer si désagréable avec les journalistes et par effet de bord avec nous, les spectateurs, une attitude qui dessert son image de marque ? Sans faire de la psy à deux balles on peut se demander ce que cache toute cette agressivité alors qu’on attend de la part d’un parlementaire à plus de modération sinon de  la retenue, quant à l'élégance verbale, il a du boulot le citoyen.

C’est peut-être son fond de commerce et sa manière de s’exprimer  ou encore la peur de se montrer sous son vrai jour, un vieux refoulé aigri qui n’a pas su vivre autrement que dans les hémicycles et les réunions politiques ou alors c'est  la peur de n'être pas suffisamment entendu, la peur d’affronter les bonnes questions qui le dérangent, le manque de tendresse ou encore, avoir raté sa vocation d’homme de droite alors qu’il est obligé de lécher le cul au PS. Il me fait presque penser à JM Le Pen avec ses coups de gueule mémorables, l’éloquence et l’esprit en moins. ET n'allez pas croire que je suis au FN, Dieu m'en garde. Seulement d’apprécier les discours du tribun de l’extrême droite même si je suis aux antipodes de cette politique xénophobe, raciste,inique. Apprécier n’est pas adhérer,  qu’on ne se méprenne pas. Mais revenons à « Mélenchon le Ronchon». Quelle valeur incarne-t-il si ce n’est de gueuler sur tout le monde en général et sur les journalistes en particulier. Il est complètement dingue de s’en prendre à eux qui, jon peut le parier,  ne le rateront pas alors qu’il devrait s’en faire des alliés. Comment peut-on faire confiance à un parlementaire et élu s’il ne sait s’exprimer autrement que dans l’altercation et l’agressivité à la limite de la vulgarité. J’en avais honte pour lui l’autre soir quand il insultait ce jeune reporter. Tous les journalistes ne sont pas pourris, tous ne travaillent pas pour des torchons à l’image de la presse britannique. Ce qu’on demande à un élu c’est justement la maîtrise de soi, le dialogue, savoir faire des compromis tout l’art de la politique, enfin être un homme de terrain ce dont il nous fait furieusement douter. Cela dit il a raison de dire que Nicolas Sarkozy est un danger pour la France, le président bling-bling  qui rappelons-le a été élu en grande majorité par des gens modestes qui rêvent de faire la même chose et se payer des Rolex, des mannequins, des jets à 80 millions d’euros dans une France qui compte bientôt 20% de chômeurs. C'est assez, ce n'est pas trop.

Demain je tape sur les abus scandaleux du minitre Alain Joyandet quant à ses déplacements en Jet privé et autre abus de tout poil de vison, autre sujet de révolte qui me semble infiniment plus grave que les coup de gueule et la mauvaise humeur de Mélenchon qui entre nous soit dit a bien pris soin de ne pas s’exprimer sur le sujet des dérives financières. Aurait-il lui aussi des choses à se reprocher ?  Je ne sais pas, je n’accuse pas sans savoir. La justice, pour autant qu'il en existe une en France, devra faire son devoir...!